DÉVOTIONS à SAINTE QUITTERIE

Quitterie est déclarée Sainte au concile de Tolède 589.

 Au XIII eme siècle l’évêque d’Aire portera le titre d’évêque d’Aire et de Ste Quitterie du Mas.

 1885 retours des reliques à la crypte de l’église du Mas

« Sainte Quitterie témoigne de l’intensité de sa foi et de la solidité d’un engagement exclusif aux yeux de tous. Le peuple n’oubliera pas, elle est devenue pour lui symbole de courage, de vérité, de pardon. La basilique d’Aire et toutes les églises qui lui sont dédiées portent un identique message. Quitterie, portée à la sainteté par la voix populaire, est bien une sainte pour l’Eglise.

Un culte se met en place. Les Gaules méridionales et l’Espagne commencent à le diffuser. Née des notes prises par un scribe chrétien et cultivé : Sidoine Apollinaire, sa Passion est déjà connue au VI e siècle, car elle est sainte pour tous, mais chacun la veut pour lui.

Témoins de ces merveilles, ceux qui l’avaient connue, tandis qu’elle vivait, lui rendaient témoignage et disaient : « Certainement elle était pleine du Saint-Esprit cette Vierge qui, fréquemment soutenue par les consolations angéliques, s’employait avec persévérance à la pratique des œuvres divines. C’est sans nul doute, la prédication de son martyre qui a ramené le roi lui-même de l’erreur sur le chemin de la vérité ». En effet, 112 ans après, le roi Goth Reccarède se convertit au catholicisme au concile de Tolède 589 au cours duquel, Quitterie fut déclarée sainte.

Le corps de Sainte Quitterie a reposé durant de longs siècles dans le lieu qu’elle avait semblé choisir elle-même, en y transportant miraculeusement sa tête tranchée par la main du bourreau, c’est –à-dire dans l’église du Mas d’Aire sur l’Adour. Nous pouvons trouver, dans ce répons du bréviaire d’Oloron au bréviaire de Dax : « O petite ville d’Aire, tu es heureuse de posséder les membres précieux de la vierge, sainte Quitterie, dont Dieu a reçu l’âme ».

Furent enfermés séparément, le chef dans un riche reliquaire que l’église du Mas a possédé jusqu’au XVI e siècle et le corps dans un magnifique sarcophage de marbre blanc dû au ciseau d’un artiste chrétien.

1092-1099 : construction d’un monastère sous l’épiscopat de Pierre II, évêque du Marsan transformé en 1661 en Grand Séminaire

Aux termes d’un acte établi le 20 avril 1228, sous l’épiscopat d’Auger, par les évêques de Lescar, de Comminges et de Bayonne, agissant au nom du Pape Grégoire IX, l’évêque d’Aire portera le titre d’évêque d’Aire et de Sainte-Quitterie du Mas et pourra également agir en qualité d’abbé du monastère.

Au concile de Nogaro en 1290, un prélat signe « évêque d’Aire et de Ste Quitterie ».

Une bulle du pape Clément V datée d’Avignon le 18 mai 1309, constate qu’à cette époque, « de très nombreux pèlerins, venu de diverses parties du monde, allaient prier au tombeau de Sainte Quitterie, à Aire, et que leur piété y était récompensée par de fréquents et signalés miracles ».

A Rome en 1517 Guillaume d’Aydie est nommé évêque au siège d’Aire par le Pape Léon X sur proposition du roi de France François Ier

En 1569, lors du passage des bandes protestantes conduites par Montgommery, l’église du Mas fut ravagée. Le reliquaire contenant la tête, après avoir été volé, aurait été rendu à Christophe de Foix-Candale évêque d’Aire (1560-1570) qui le met en dépôt dans l’église Sainte Eulalie de Bordeaux où il y reste jusqu’en 1793. Les restes du corps de la Sainte furent transportés au monastère bénédictin de Saint-Sever… qui fut brûlé par les Huguenots. Les débris du corps recueillis par de pieux fidèles sont remis plus tard en 1594 au prieur de Notre-Dame de la Daurade à Toulouse, qui était aussi prieur de Saint-Sever

En 1736, construction du Petit Séminaire par l’évêque Sarret de Gaujac qui devient par la suite collège de jeunes filles.

En 1885, Mgr Delannoy évêque, fait restituer les dernières reliques de Quitterie à la crypte de l’église du Mas, enceinte sacrée la plus ancienne et la plus vénérée de tout le Sud-Ouest.

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