Pendant sa longue fuite, Quitterie aurait parcouru à cheval une partie du Béarn. Quand elle souffrait de la soif, le cheval creusait la terre avec son sabot , et l’eau jaillissait . A Aubous elle frappa le sol avec une branche de Genet et l’eau surgit . On trouve dans la région plusieurs de ces fontaines auxquelles on attribuait des vertus bienfaisantes pour diverses maladies –
DOUMY(sous la chapelle) 
AUBOUS
Trois des sept sources conservées en Béarn 
UZAN
A JUILLACQ la fontaine se trouve au flanc du coteau ouest, dans un bois faisant partie de la propriété Houradat, à 200 mètres environ de l’emplacement de l’ancienne chapelle
Nous retrouvons cette tradition d’apparition de l’eau en Espagne dans la ville de PADRON près de Saint Jacques de Compostelle avec une Statue de St Jacques faisant jaillir une source avec son bâton de pèlerin sur le bord de la route . Ceci viendrait d’anciens rites celtes . A l’époque de la venue du christianisme le rite chrétien se serait approprié ces rites anciens et la tradition perdure à ce jour
HOUNTS DE SENTE QUITTEYRE, QUITTERIE OU QUITTERIA
Pas moins de sept fontaines en Béarn, dont trois aujourd’hui sont entretenues(Uzan , Aubous et Doumy) , portent le nom de Quitterie, une des saintes majeures du Moyen-Age, exemple-type de la martyre au pouvoir miraculeux de jaillissement de l’eau . Son culte est loin d’être éteint puisque à chaque 22 mai, de nombreux fidèles viennent boire, prier et se laver à Doumy en Béarn, principale fontaine de dévotion à la sainte, régulièrement fréquentée tout au long de l’année.Toujours en Béarn comme celle d’Uzan, la source de Sainte Quitterie d’Aubous, a aussi attiré beaucoup de pèlerins . Une invocation accompagnait les bains d’yeux et les ablutions des malades : « Sente Quitteyre d’Aubous, Neteyaz nous ». Il était de tradition d’effectuer ces dévotions avant le lever du soleil, le jour anniversaire de la sainte, le 22 mai. Cette date fixée par l’Eglise a pu remplacer celle du solstice d’été.(anciens rites celtes ) Il y eut de nombreuses sources dont beaucoup sont tombées dans l’oubli. Sainte-Quitterie a été un des véhicules majeurs de la christianisation de culte des Eaux. La trace d’Epona pourrait apparaître à Juillacq (Béarn) : à cet endroit la légende fait allusion au « cheval » de la sainte qui, épuisé, s’arrêta au flanc d’un coteau. Et l’animal se mit à battre la terre de son sabot, provoquant tout à coup le surgissement de l’eau ! Les gens du pays affirment d’ailleurs que cette source a la forme d’un sabot. D’autre part, Quitterie a donné son nom à une source antique entourée d’un culte de la Fécondité à Doumy. En effet, ce point d’eau était « cause de désordres » . Ces fameux désordres ou abus souvent décrits par ailleurs autour de mégalithes, seraient d’anciens rites de fécondité : exhibitions sexuelles, gestes « indécents » ou propos jugés très « crus » par des observateurs extérieurs. Au XVIIIème siècle l’évêque, Mgr Hardouin de Chalons, interdit le pèlerinage .En 1892 ces abus ayant « peu à peu disparus », selon un abbé du diocèse ,le pèlerinage fut rétabli.
référence :trésor de la mythologie pyrénéenne de o .de marliave