Origine de la famille de Quitterie

C’est de l’un des rameaux royaux amales ostrogothiques que serait issue Quitterie. Elle est la descendante d’Hermanaric et, plus près, de Bérimond, prince qui a fuit vers 427 la terre des rives sud du Danube. Bérimond et son fils Witteric ont cherché refuge à Toulouse auprès des « Goths Balthes » rois des Gaules aquitaniques. Le père de Quitterie, Athala Audax, est un Goth royal Amale, romanisé, implanté en territoire balthe. Les honneurs romains lui sont accessibles comme membre de la haute société. Dans bien des cas, un Barbare est bien accueilli dans la hiérarchie gallo-romaine lorsqu’il y a contracté mariage. Ce père était le maître d’une ville ou château, c’est dire qu’il avait reçu un gouvernement de nature comtale de la part du roi balthe. Le nom de cette cité serait : « Blancagia » sans doute située en Gascogne. En effet, tous les textes et légendes s’accordent à parler d’une montagne où Quitterie aimait aller prier. Cette montagne est nommée Oria. Mais, où se trouvait-elle ? Une charte de 1034 assure que ce lieu s’était appelé anciennement Oria-val. Ce nom à peine modifié pourrait être : Auriebat prés de Maubourguet (65) ou Auriabat paroisse maintenant disparue, près de Fourcés et non loin de l’église Ste Quitterie de Laspeyres (32) ou encore Auribail près de Auterrive (31) ou bien Aurimont près de Saramon (32).      Ce fougueux et audacieux comte a épousé une Gauloise, héritière noble, parente de l’empereur Romain Julien qui occupa le trône de Ravenne dans la seconde moitié du Ve siècle. Il s’agit du bienfaiteur du père de Quitterie, Julien Népos membre de la vieille famille gauloise des Nepotiani. Ceux-ci, depuis longtemps « adoptés » par Rome, dominent, entre Garonne et Pyrénées des villae couvrant des milliers d’hectares et les passages essentiels des routes fréquentées vers Bordeaux, Toulouse et les cols des Pyrénées vers l’Espagne.

La famille de la mère de Quitterie, d’origine Gauloise, a su entrer dans les vues politiques des Goths nouveaux seigneurs, continuer à posséder des titres romains venus des anciens seigneurs, mais elle s’est éloignée des racines gauloises et de la foi chrétienne. Par contre, la mère de Quitterie, Cassia, gauloise, romanisée, membre d’une famille impériale, a-t-elle pu transmettre à sa fille un héritage de foi chrétienne ? Rien ne dit qu’elle ne soit pas restée sourde aux influences royales, qu’elle ait adopté l’indifférence de bon ton, qu’elle ne soit pas restée catholique. Elle a honoré la gothicité de son époux en nommant sa fille Quitterie. Mais sa foi ne s’est pas endormie. Elle a veillé à faire administrer à sa fille dès sa naissance, le baptême de son choix.

« Quitterie est Catholique depuis l’aube de sa vie. Née d’Audax l’Amale romanisé et balthisé et de Cassia la Gallo-romaine, Quitterie la catholique n’a changé ni de nom, ni de vie. Elle confesse cette identité et la propose, non sans danger, en possible modèle